ThyssenKrupp, Bosch, Volkswagen, Michelin... La "lente agonie" de l'industrie européenne ?
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En Allemagne, la liste des plans de suppressions d’emploi s’allonge un peu plus chaque semaine : Bosch, Schaeffler, ZF, Ford, mais aussi Volkswagen, fleuron allemand de l’automobile. Lundi, c'est le sidérurgiste Thyssenkrupp qui a annoncé tailler dans ses effectifs, symbole de la crise de l'acier européen. Décryptage de Christophe Dansette.
Le sidérurgiste allemand ThyssenKrupp a annoncé lundi la suppression de 11 000 postes d’ici 2030, soit 40% de ses effectifs, ainsi que la fermeture d’au moins une usine, en Rhénanie-Westphalie. Une nouveau coup dur pour l’industrie allemande, où les plans sociaux se succèdent.
Cette hémorragie s’explique en raison de l’augmentation des coûts de l’énergie, d’une concurrence acharnée avec l’Asie, plus compétitive, mais aussi en raison d’un manque de subventions. Par ailleurs, la menace de Donald Trump d'imposer des droits de douanes de 10 à 20% sur les marchandises européennes ne présage rien de bon... Une hémorragie qui touche également d’autres pays européens, dont la France.
Début septembre, Mario Draghi, ancien président du Conseil Italien, a réclamé un "plan Marshall" pour sauver l’industrie européenne, avec des centaines de milliards d’euros injectés chaque année. Sans quoi, l’Europe s’enfoncerait pour de bon dans ce que Mario Draghi qualifie de "lente agonie".